L’exposition quotidienne à un volume sonore excessif est la première cause d’apparition des déficiences auditives parmi la population active. En effet, l’excès de bruit a en effet un impact sur les organes de l’audition (dimension physiologique), mais peu aussi un impact sur la santé mentale.
Selon la CPAM, la surdité représente la deuxième maladie professionnelle la plus répandue, avec la surdité constitue toujours un enjeu majeur de santé, même au bureau.
Le coût sociale de la surdité est estimé à 85 millions d’euros par an (source Conseil National du Bruit)
En Europe, le pourcentage de salariés qui souffrent de troubles auditifs lié à leur activité est de 7% . Le coût du bruit au travail coût 92 milliards d’euros (source European Awareness Sustainability Workshop).
Commentidentifier un problème de bruit en milieu de travail?
L’AFNOR définit le bruit comme « toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n’a pas de composantes définies. »
Le critère pris en compte pour juger de l’impact du bruit sur la santé d’un travailleur est son exposition au bruit.
Les effets du bruit sur le salarié
Le bruit et les nuisances sonores constituent un risque professionnel pour les salariés s’ils sont excessifs. Ils peuvent avoir des effets plus ou moins graves sur la santé du travailleur exposé:
- Les effets du bruit sur l’audition : fatigue auditive, acouphènes, sifflements d’oreille, surdité professionnelle (surdité irréversible), traumatisme sonore.
- Les « effets de masque » du bruit : un son fort perturbe la perception des autres sons et les empêche d’être entendus. Cet effet de masque entraîne une perte d’information et de compréhension, ce qui augmente les risques d’accident.
- Les effets non auditifs du bruit : fatigue, stress, maux de tête, perte d’attention, troubles de la concentration, irritabilité, troubles du sommeil… Le bruit agit sur les systèmes nerveux, cardiovasculaire et même digestif.
La réglementation impose qu’un salarié ne puisse être exposé à un bruit de 80 décibels (dB) et plus sur une durée de 8 heures, sans protection efficace. L’exposition—même de courte durée—à un niveau supérieur à 130 décibels est, quant à elle, très dangereuse.
Ainsi en milieu professionnel, une action de prévention doit être initiée dès que l’exposition moyenne sur une journée de 8 heures atteint 80 dB. Des solutions en matière d’aménagement acoustique des locaux existent (mesures collectives) mais aussi en matière d’organisation du travail. Des mesures individuelles pour renforcer la protection du salarié exposé, peuvent être mises en place, comme par exemple:
- casque antibruit,
- bouchons d’oreille à usage unique,
- bouchons d’oreille réutilisables,
- bouchons moulés sur mesure.
D’après une étude menée par Plantronics® en 2018 sur les effets du bruits au travail (auprès de 2184 professionnels de secteurs différents en Australie, Chine, France, Allemagne, Suède, Royaume-Uni et Etats Unis), les appels téléphoniques en open-space sont la principale cause du bruit en France (311 personnes interrogées). Non seulement le bruit a un impact sur l’audition, il réduit également la concentration et la productivité.
Surdité et crise sanitaire
La crise sanitaire liée au COVID a engendré une transformation profonde dans l’organisation du travail, avec la montée en puissance du télétravail et de l’utilisation des plateformes de visioconférence pour continuer à maintenir les interactions avec les équipes et l’entreprise.
Depuis 2020 l’IFOP mène plusieurs enquêtes, en partenariat avec l’Association JNA, auprès de la population active sur la santé auditive au travail. Les résultats du Baromètre JNA la santé auditive au travail— Vague 4, publiés le 7 octobre dernier, indiquent que moins d’un actif français sur deux (49%) se dit gêné par le bruit et les nuisances sonores sur son lieu de travail.
Certains profils sont davantage concernés par cet enjeu que d’autres :
- Les secteurs de l’industrie (67%) et du BTP (53%)
- Les catégories populaires (53%) et notamment les ouvriers (62%)
- Les Parisiens (56%)
- Les jeunes (52% des moins de 35 ans)
Par ailleurs, 56% des actifs en télétravail 4 à 5 jours par semaine disent souffrir du bruit au travail, et 59% de ceux en télétravail 2 à 3 jours par semaine (soit +10pts et +13pts vs ceux qui sont continuellement présents sur site).
La pratique du télétravail s’est pérennisée, et concerne davantage les cadres (66%), l’agglomération parisienne (46%) et les entreprises de plus de 1000 salariés (40%).
47% des actifs qui expérimentent le télétravail estiment que le bruit les gêne davantage en présentiel contre 17% en télétravail.
Bien que la surdité en entreprise, qu’elle soit liée au bruit ou ayant d’autres origines, soit un sujet qui concerne beaucoup de personnes, elle fait partie de la typologie du handicap invisible qui représente 80% des handicaps.
Beaucoup de salariés concernés ne parlent pas de leurs troubles ou gênes pouvant impacter la qualité de vie au travail, voire la sécurité de leur emploi. Certains perdent malheureusement leur emploi, certaines n’arrivent plus à se réinsérer dans la vie active.
Malgré les actions des sensibilisation et de formation mises en place par les Directions de Ressources Humaines ou les Missions Handicap des entreprises du secteur privé et public, pour informer sur l’importance d’obtenir le statut RQTH afin de bénéficier des dispositifs de compensation permettant de sécuriser le parcours professionnel, il existe encore des personnes qui choisissent de rester dans l’ombre de cette invisibilité par peur de stigmatisation et de subir les préjugés.
Dans le contexte de transformation profonde de notre société, la crise sanitaire a ainsi bouleversé le quotidien professionnel de nombreux français. De nouvelles organisations de travail se sont mises en place, notamment grâce à des outils globalement faciles d’usage et efficaces pour la plupart des personnes, c’est le cas du télétravail, cité plus haut.
Cependant, pour 50% des personnes sourdes ou malentendantes, la mise en place du télétravail a eu un impact négatif sur les relations avec le manager, les collègues et le collectif de travail (source : sondage IFOP-Agefiph).
Selon une étude réalisée par Unanimes, en direction du public sourd ou malentendant dans l’emploi, d’octobre 2020 à mars 2021:
- Les actifs en situation de handicap sont désormais 44% (43% pour les personnes ayant un handicap auditif) à estimer que la crise a contribué à les isoler davantage.
- Seuls 28% souhaitent davantage télétravailler (contre 47% dans la population salariée française).
- Pour 36% des personnes sourdes et pour 62% des personnes malentendantes sondées, l’Entreprise ne connaît pas suffisamment le sujet de la surdité et de la malentendance.
- Malgré les sollicitations d’un service d’accessibilité à distance pour les réunions (10%), un téléphone accessible (6%) et des équipements individuels (4%), 2 personnes sourdes ou malentendantes sur 3 ont retrouvé le même dispositif d’accessibilité qu’avant la crise sanitaire, 1 personne sur 3 a conservé le dispositif mis en place pendant la crise.
Chez Ava, nous pensons qu’au-delà de l’application de la loi, il est nécessaire d’avoir une stratégie proactive pour l’inclusion des personnes sourdes ou malentendantes. Cette démarche est source de performance pour l’entreprise dans son ensemble: faire comprendre et connaître le handicap auditif en entreprise pour lever toute forme contrainte, adapter les bonnes compensations aux besoins de chaque cas de surdité afin de favoriser l’accessibilité aux interactions, quelque soit le support de communication utilisé.
Selon Jérémie BOROY, Président du Comité National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), « faire progresser l’accessibilité et l’inclusion des personnes sourdes ou malentendantes dans le monde du travail est un défi collectif, qui exige détermination, méthode et pragmatisme. Il en va du bien-être des salariés comme de la performance des entreprises ».
Afin d’aider et d’accompagner les entreprises dans leurs démarches d’inclusion et de maintien dans l’emploi, la Fondation Pour l’Audition a publié un guide intitulé « Connaître, comprendre et travailler ensemble » dans lequel conseils et bonnes pratiques ont été mis en lumière pour mieux gérer la surdité en entreprise.
Quelles solutions innovantes pour répondre au défi de la santé auditive au travail?
Pour lutter contre les nuisances sonores sur les lieux du travail, il existe des solutions collectives et individuelles afin de prévenir des conséquences néfastes pour l’audition. Les personnes atteintes de surdité en entreprise, en fonction de l’importance de la perte, peuvent avoir des difficultés pour converser avec le collectif de travail, avec les clients ou finisseurs, en face à face ou à distance.
Pour lutter contre cette inaccessibilité à l’information et la communication, les solutions de sous-titrage Ava sont une réponse:
- aux besoins de la communauté sourde et malentendante pour continuer à interagir avec les autres,
- aux obligations légales en matière d’accessibilité que doivent faire face les entreprises,
- à la mise en œuvre d’une politique handicap pour favoriser l’inclusion et l’égalité des chances.
Comment les solutions Ava peuvent-elles contribuer à la prévention et à la réduction de risques de surdité pour le collectif entendant?
La reconnaissance vocale permet de retranscrire tout ce qui se dit entre deux ou plusieurs personnes. Ava a conçu ses solutions de façon à faciliter la vie de la communauté sourde et malentendante, en mettant à sa disposition des options qui, finalement, répondent à des besoins universels.
A titre d’exemple, l’attribution d’une couleur à chaque personne permet de savoir qui dit quoi, l’agrandissement des polices de caractère permet un meilleur confort de lecture et répond aussi aux besoins des personnes ayant des troubles de vision, la traduction en 15 langues étrangères permet de collaborer au niveau international et répond aussi aux barrières linguistiques, la fonction clavier permet aux personnes sourdes, ou ayant des problèmes d’élocution ou des difficultés pour écrire, de communiquer en saisissant du texte…
L’organisation hybride du travail, suppose des échanges à distance. Les visioconférences, qu’elles soient pratiquées sur le lieu du travail ou en télétravail, nécessitent l’usage d’un casque, d’oreillettes ou la mise du son en mode haut parleur. Ces expositions prolongées aux sons présentent des risques pour l’ouïe.
Or, en matière de prévention à la surdité et de gestion de la qualité de vie au travail, le collectif entendant peut tout à fait utiliser les solutions de sous-titrage Ava pour échanger à distance. En effet, en baissant ou en désactivant le son, l’oreille n’est plus exposée de manière intensive, les échanges peuvent être lus tout en gardant la possibilité de parler à son interlocuteur normalement.
Ava proposant la possibilité de télécharger les transcriptions, la prise de notes n’est plus nécessaire, ce qui permet par conséquent de réduire la fatigabilité, de développer une meilleure concentration et d’améliorer la productivité en réduisant le temps passé à prendre des notes et à élaborer des compte-rendus.
Pour garantir une transcription précise afin d’avoir un contenu de qualité, le couplage de l’IA avec un scribe professionnel corrigeant en direct, est possible et recommandé. Ainsi, grâce au sous-titrage, la vie au travail est grandement facilitée pour tout le monde. En utilisant Ava pour préserver sa santé auditive, le collectif comprendra mieux les enjeux de l’accessibilité et portera un autre regard sur les collègues sourds et malentendants.
La transformation digitale a fait naître des innovations mises au service du handicap. Conscients du fait que nous devons favoriser une accessibilité universelle pour mettre tout le monde sur même pied d’égalité, nous avons ainsi fait en sorte que nos solutions répondent aux enjeux globaux de la surdité. Et nous continuions à innover au quotidien afin de répondre aux besoins de nos utilisateurs.
Pour en savoir plus sur Ava et ses solutions d’accessibilité, visitez notre site internet.