Si vous vous efforcez d’instaurer un lieu de travail inclusif, ce document est pour vous.
Prenons l’exemple de l’Americans with Disabilities Act (ADA) et son adoption historique en 1990. Bien qu’elle ne soit pas parfaite, elle a permis, depuis son adoption, de faciliter l’accès des personnes handicapées de multiples façons.
L’un des aspects les plus importants de l’ADA est la protection des droits des personnes handicapées sur le lieu de travail : les employeurs sont tenus de fournir des aménagements raisonnables et ils ne peuvent pas pratiquer de discrimination à l’encontre des personnes handicapées.
Mais l’accessibilité n’est pas seulement une bonne chose à faire ou une bonne pratique, c’est aussi une “bonne affaire”. Une étude récente montre que l’accessibilité peut enrichir vos résultats financiers, en plus d’améliorer la culture et l’expérience de travail de votre entreprise :
L’établissement d’un lien entre l’accessibilité et la stratégie de l’entreprise, les besoins futurs, l’expérience des employés et les résultats financiers, aura l’avantage supplémentaire d’impliquer la direction générale et d’autres dirigeants dans des efforts qui, autrement, pourraient être limités aux RH, aux responsables hiérarchiques et aux équipes informatiques. L’inclusion et la diversité s’en trouveront ainsi renforcées, tout en favorisant la croissance de l’entreprise — une situation gagnant-gagnant !
L’adoption de l’Americans with Disabilities Act (ADA) en 1990 a été historique. Bien qu’elle ne soit pas parfaite, depuis son adoption, elle a permis aux personnes handicapées d’avoir accès à une myriade de services.
En France, au regard de la loi du 11 février 2005, l’accessibilité à l’emploi des personnes en situation de handicap et leur maintien en emploi, reposent sur le principe de l’égalité des chances et de non-discrimination.
Les entreprises des secteurs privé et public ont mis en place des mesures pour répondre à leurs obligations en matière d’accessibilité des lieux, de recrutement, d’aménagement de poste de travail et de sécurisation des parcours. Des actions de formation et de sensibilisation visant à déconstruire les préjugés et favoriser un changement de regard sur le handicap ne manquent pas de créativité.
Pour les personnes sourdes et malentendantes, cela peut signifier beaucoup de choses différentes. Il n’y a pas une seule bonne réponse (si ce n’est qu’il doit y avoir des aménagements appropriés en place). Parmi les actions, nous pouvons citer par exemple:
- Mettre à disposition des comptes-rendus de réunion,
- Equiper les lieux de boucles magnétiques
- Doubler les signaux d’alertes sonores par des signaux lumineux
- Utiliser les services de traduction en Langue des Signes par le biais de la vidéo-conférence ou encore le sous-titrage.
Mais ce n’est pas seulement aux employeurs de maintenir un environnement de travail accessible, c’est un travail d’équipe.
Voici donc ce que vous pouvez faire pour soutenir vos collègues lorsque vous êtes au bureau :
1. Demandez toujours quel est leur mode de communication préféré
Si ce n’est pas clair, demandez-le ! Cela montre que vous vous intéressez suffisamment à la question pour faire un effort, et c’est un bon moyen de vous présenter et de vous faire un nouvel ami !
2. Ne criez pas pour attirer l’attention de quelqu’un
Essayez plutôt de lui faire un signe de la main, de lui taper doucement sur l’épaule ou de taper du pied sur le sol (certaines personnes peuvent être habituées à sentir des vibrations sur le sol).
3. Utiliser les nouvelles technologies d’assistance
Avec la crise sanitaire liée à la COVID-19, le port de masque généralisé a rendu impossible la lecture labiale, accentuant ainsi les difficultés de compréhension et l’isolement. En entreprise, comme dans toutes les situations de la vie quotidienne, il est important de mettre en place des solutions.
Il existe une multitude de technologies d’assistance (plus d’informations ici). Il est important de reconnaître que les besoins de chaque personne peuvent différer. Certaines personnes préfèrent suivre les débats avec des sous-titres, d’autres ont besoin de services de relais vidéo, et d’autres encore préfèrent les deux ! Si vous êtes en mesure de prendre des décisions, faites vos analyses et prenez le temps de comprendre quelles sont les adaptations qui conviennent le mieux.
L’application Ava (pour votre téléphone comme pour votre ordinateur !) fournit des sous-titres de haute qualité en temps réel en écoutant ce qui est dit. Ava peut être utilisée seule ou avec d’autres aménagements pour une accessibilité totale. Elle est parfaite pour les réunions virtuelles sur n’importe quel logiciel de visioconférence. Et le meilleur ? Ava travaille avec les équipes RH pour obtenir un financement de cette solution par les entreprises.
Vous pouvez télécharger l’application Ava gratuitement ici.
4. Vérifier la compréhension
Même avec toutes les mesures d’accessibilité en place, il est possible que certaines choses soient manquées ou perdues dans la traduction.
Si vous pensez que quelque chose que avez dit n’était pas clair, n’ayez pas peur de vérifier et de demander si votre collègue suit 👍.
Si vous utilisez un logiciel de sous-titrage, vous pouvez également être proactif en annonçant votre nom à chaque fois que vous parlez (“C’est Julio, je voulais demander…”) et en regardant vos sous-titres pour vous assurer que ce que vous dites est correctement sous-titré.
5. Assurez votre sécurité et celle de vos collègues !
La distanciation sociale et le port du masque sont très importants pendant la pandémie. Mais ce n’est un secret pour personne : les masques rendent la tâche exceptionnellement difficile aux personnes qui dépendent de la lecture labiale. Pensez à vous procurer des masques transparents pour votre équipe ou à utiliser Ava pour obtenir un sous-titrage même si vous portez un masque !
En résumé, faites ce que vous pouvez pour assurer votre sécurité et celle de votre collègue. Travaillez en toute sécurité.
6. Assurez-vous de disposer d’une bonne connexion Internet
Si vous êtes en télétravail, assurez-vous que votre connexion internet est stable.
Il est déjà assez difficile de suivre les échanges à distance où le langage corporel est absent. Il est important que la vidéo et l’audio soient de la meilleure qualité possible.
Faites ce que vous pouvez pour vous assurer que votre connexion internet permet la productivité et l’accessibilité.
7. Sous-titrez vos présentations
Les recherches montrent que 80 % des utilisateurs de sous-titres ne sont pas sourds ou malentendants. En fait, les sous-titres sont utiles aux personnes qui ne maîtrisent pas la langue, à celles qui souffrent de troubles auditifs et à d’autres personnes handicapées.
Gardez à l’esprit que le sous-titrage automatisé présente un risque d’erreurs, notamment en ce qui concerne le jargon d’entreprise ou les noms. Envisagez des sous-titres qui intègrent une personne qui peut corriger en temps réel, afin que le contenu soit aussi accessible que possible comme Ava Scribe.
En sous-titrant vos présentations, vous les rendez accessibles à tous !
8. Utilisez un texte alternatif pour les images et les graphiques dans vos documents, rapports et présentations
Pour les personnes qui, en plus de la surdité, sont atteintes d’un handicap visuel, l’ajout d’un texte alternatif permet aux personnes qui utilisent des lecteurs d’écran ou d’autres appareils d’assistance de bien comprendre le document.
Microsoft et Google ont facilité l’ajout de texte alternatif. (Microsoft génère même un texte alternatif automatique en fonction de l’image détectée ! Assurez-vous cependant de le vérifier, car ce n’est pas toujours parfait).
Pour des conseils sur la façon de rédiger un texte alternatif efficace, consultez ce guide.
9. Informez-vous et comprenez vos préjugés
Il est normal que vous ne soyez pas un expert en matière d’inclusion. Mais vous pouvez toujours trouver des ressources pour en apprendre davantage sur les personnes handicapées et sur les préjugés que nous pouvons tous avoir. Pour commencer, vous pouvez vous renseigner sur le “privilège de l’audition”.
Prenez le temps d’engager un dialogue respectueux et d’écouter vos collègues. Gardez l’esprit ouvert et n’ayez pas peur de poser des questions.
10. Soyez patient, flexible et compréhensif.
Les efforts en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité sont peut-être nouveaux pour vous et votre équipe, mais n’abandonnez pas !
Ne balayez pas du revers de la main une question parce qu’ils n’ont pas compris tout de suite ce que vous avez dit. Prenez une seconde pour vous répéter.
Il est également important de tenir compte de la courbe d’apprentissage lors de la mise en place de nouveaux aménagements. Cela peut prendre un certain temps, ne vous précipitez pas.
Si vous êtes frustré et impatient, imaginez ce que doit ressentir votre collègue. Faites simplement de votre mieux et vous ne pourrez pas vous tromper !
Il nous appartient à tous de créer une culture de l’accessibilité et il suffit de peu de choses pour que quelqu’un se sente inclus et valorisé.